Ce premier épisode des récits photographiques d'un #photographe de paysage vous emmène en #photos du côté d'une #Lozère sauvage, aux faux airs de Canada.
J’ai longtemps rêvé d’aller skier dans les MONTAGNES ROCHEUSES de COLOMBIE BRITANNIQUE, à l'extrémité Ouest du CANADA. La simple évocation de cette expédition chaque hiver, pendant toutes ces années, a suffi à nourrir mon imagination. En aurait-il été de même si ce projet avait abouti ? Rien n'est moins sûr.
Aujourd'hui photographe de paysages, mon regard et mes repères ont radicalement changé. Chaque nouveau projet est une aventure en soi et les temps de pandémie que nous traversons, s'ils ont nettement réduit l’échelle de nos voyages, ont renforcé notre besoin de nature et notre soif de liberté. Les aventures au long cours ont laissé place à des aventures à la voilure certes plus réduite mais nettement plus accessibles.
Dans mon imaginaire, hormis les #PYRENEES et les #ALPES, la #LOZERE et plus généralement les #CEVENNES entraient dans la catégorie des lieux que j’assimilais au #CANADA. Pour ce premier récit photographique, je vous propose de m’accompagner sur les traces de la BETE DU GEVAUDAN à la découverte d'une LOZERE sauvage où vous survolerez gorges et vallées, traverserez plateaux et montagnes et découvrirez lacs et forêts.
Pas facile de trouver de quoi se loger en semaine, au beau milieu de l’hiver et en pleine crise sanitaire. Un hôtel dans un village-étape en bordure de l’A75 fera l’affaire. Après tout l’essentiel n’est pas là.
Par où commencer ? Ici tout n'est que nature et paysages. Pas de programme établi, j'ai simplement coché quelques lieux précis sur mon carnet de route. Certains spots sont recommandés pour le lever de soleil, d’autres pour le coucher de soleil. Certains sont à voir en hiver, d'autres plutôt à l'automne...Trop de paramètres, trop de déplacements, je décide pour cette première fois de laisser faire le hasard, de me laisser guider par la nature et de suivre mon instinct. Je verrai bien où cela nous mènera puisque vous avez décidé de me suivre jusque-là.
Après tant d'années à courir sans relâche d’un rendez-vous à l’autre, d’une tache à une autre, j’ai fait le choix de ralentir mon rythme et de l'adapter à celui des mes envies. Plus facile à dire qu’à faire. Réapprendre à travailler. Apprendre à travailler en douceur.
Il est bientôt midi lorsque j’arrive au si bien nommé PANORAMA DU POINT SUBLIME qui surplombe et embrasse une partie des GORGES DU TARN. Plutôt qu'un long discours, voilà ce qu'en dit l'office de tourisme:
"Situé à 870 m d'altitude, le site classé du "Point Sublime" est un des endroits dans les gorges du Tarn les plus fréquentés. Situé sur le Causse de Sauveterre, le Point-Sublime est un belvédère qui offre aux visiteurs le spectacle de ces merveilleuses falaises ocres plongeant dans les eaux émeraude du Tarn. Au pied, soit plus de quatre cents mètres plus bas, le Tarn fait un virage à angle droit et ce 'caprice' permet au visiteur de prendre les gorges en enfilade, et vers l'est, et vers le sud. En face, les corniches abruptes du causse Méjean donnent la touche finale au caractère des lieux et complètent ce magnifique tableau digne des plus grands artistes."
Depuis quelques années, les vautours et quelques gypaètes barbus (y en aurait-il des rasés de près?) ont recolonisé les GORGES DU TARN et celles voisines de la JONTE.
Au même moment quelques rares touristes arrivent en voiture pour admirer la vue. Je m’extrais de la leur en parcourant quelques centaines de mètres en amont. Je me poste dans l’herbe, en bordure de falaise, les jambes dans le vide. C'est l'occasion de vraiment essayer mon téléobjectif, même si je crains qu'il ne soit pas suffisant pour faire des portraits serrés.
Après avoir pris quelques photos, il est temps de repartir puisque j'ai fait le job. Mais après tout pourquoi devrais-je repartir? Pourquoi ne pas m’autoriser à rester allongé ici, une heure ou plus, à observer les vautours planer? Les gorges que je surplombe sont bien assez profondes pour que j'y balance les derniers paquets de culpabilité qui m'assaillent.
Ainsi débute mon premier affût et je ne peux m'empêcher de penser à la célèbre panthère des neiges chère à Vincent MUNIER et Sylvain TESSON. Combien de fois en lisant et relisant ce livre, me suis-je imaginé à leur place? J'y suis désormais et pour rien au monde je ne ferai le chemin inverse.
Les vautours (ou les gypaètes ?) répètent inlassablement leurs rondes au-dessus du Tarn.
Plutôt que des charognards, je préfère y voir de magnifiques animaux célestes.
Le vrai plaisir réside dans l’immobilité (désormais vierge de toute culpabilité) et, alangui dans l'herbe, je me laisse envahir par mes pensées.
Il est maintenant temps de me remettre en route et de partir à la découverte du LAC DE CHARPAL. Niché au beau milieu de la MARGERIDE, à 1350 mètres d'altitude, sur le PLATEAU DU ROI, au pied du TRUC DE FORTUNIO: déjà tout un programme en soi.
Il est bientôt 16 heures et l’heure fatidique du couvre-feu approche. C’est un air de CANADA qui souffle sur les rives de ce lac haut perché et entouré de forêts. Ou du moins cela ressemble à l'idée que je m'en fais.
Au diable la maréchaussée, je me lance à l'assaut des 10 kilomètres du sentier qui contourne le long du lac, serpentant entre forêts et tourbières. En marchant rapidement, je devrais être de retour à l'heure. C'était sans compter les innombrables pauses que le lac allait m'imposer.
La Lune, elle aussi, s'est invitée au spectacle et prend de la hauteur pour ne rien manquer.
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Je croise les derniers promeneurs pas si pressés et vais bientôt me retrouver seul. C'est sans compter sur les quelques poches de résistance qui se sont organisées sur les berges sablonneuses. Eux non plus ne sont pas disposés à quitter les lieux à temps.
Le jour décline sur les bords de ce lac envoûtant et je ne veux plus rentrer. Jamais.
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Si j’avais l'équipement (et le courage surtout), je passerais la nuit là, si loin de cette pandémie qui finit d'user nos vies urbaines.
Je songe pour la première fois à la légende de la BETE DU GEVAUDAN qui a longtemps hanté les lieux et en profite pour accélérer inconsciemment le rythme de mes pas. Mais à chaque détour que me propose le lac, je marque une nouvelle halte pour photographier encore.
L’heure du couvre-feu a déjà sonné quand le soleil finit lui aussi sa course au loin.
Après avoir repris un peu de hauteur, je décide de l’accompagner dans ses derniers pas vers l’Ouest en restant attentif au murmure des promesses du lendemain.
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La journée d'après débute auréolée des mêmes tonalités que celles entrevues la veille. Au loin de nouvelles vallées s’enchainent à perte de vue, comme autant de possibilités d'explorations photographiques.
Au sommet d'un col, une auberge propose aux routiers et photographes de passage, un café à emporter tout en affichant un "petit-déjeuner lozérien" qui me fait saliver. Il faudra revenir pour en profiter cher monsieur, me dit la tenancière de son doux sourire ridé.
Avant de plonger dans l'une des vallées, les hauts plateaux se succèdent, balayés ce matin par un vent tenace venu du Nord.
Une monotonie tout juste rompue par quelques forêts parfois bien ordonnées que le soleil a bien du mal à percer.
A la sortie des forêts, de nouvelles surprises m'attendent.
En ce début de matinée, je rejoins LES BONDONS et ses 150 menhirs savamment disposés à 1000 mètres d’altitude environ. Me voilà au cœur du CHAM des BONDONS
Au-delà de cet alignement de menhirs pour le moins inattendu, ce sont les montagnes qui l'entourent qui attirent ma curiosité, dessinant autour de moi un paysage irréel.
Je demeure ici longtemps, appareil photo en mains, à me demander quel artiste avait bien pu sculpter un horizon pareil, un horizon combinant lignes pures et courbes douces.
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Le retour se fait en traversant FLORAC TROIS RIVIERES puis en contournant le MONT AIGOUAL par l'Est. Je note au passage sur mon carnet de voyage tous les détours qu'il me faudra faire lorsque je foulerai à nouveau ces terres.
De nouvelles perspectives s'offrent à mes objectifs.
Ma dernière halte me permet de contempler l'incroyable PANORAMA DU POMPIDOU, qui se dessine pour former cette sorte de piste d’atterrissage sinueuse. En toile de fond apparaît la CORNICHE DES CEVENNES, dernier rempart d'importance avant de rejoindre la plaine et la MEDITERRANNEE.
Je m'élance sur la piste et prends mon envol pour quitter (provisoirement) ces terres lozériennes.
Je continue de porter mes rêves de contrées lointaines et rien ne m'empêche de croire que je poserai un jour mes pas, mon appareil photo...et qui sait mes skis en COLOMBIE BRITANNIIQUE ?
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les photos sont magnifiques et l’idée de nous raconter le périple aussi !
merci !
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